La représentation de la bougie dans les vanités

A partir de deux ressources bien différentes l’une de l’autre nous pouvons comprendre le ou les symboles d’une vanité en la définissant et en étudiant l’iconographie.

Caroline BOUVIER, enseignante de Lettres Classiques au lycée Eugène Delacroix de Maison-Alfort a publié un article sur son blog intitulé « Aspect du baroque: vanité » qui permet de définir les éléments des vanités. Ce blog est hébergé par LeWebPédagogique qui est une communauté éducative francophone, créée en 2005, permettant par le biais d’un blog, un échange complémentaire aux cours entre enseignant et élève.

Enfin, le site du Memory of the Netherlands regroupe les reproductions photographiques de toutes les collections se trouvant aux Pays-Bas. Cette base de donnée est mise en relation avec la Koninklijke Bibliotheek (National Library of the Netherlands). A partir de là la recherche « vanitas » permet de visualiser toutes les représentations portant le nom de vanités.

Nous pouvons constater à partir de ces deux ressources, que l’on peut retrouver dans les représentations une bougie allumée, ou bien une bougie éteinte ou encore un chandelier vide.

Par l’aspect pédagogique d’un blog d’enseignante au lycée, nous pouvons dire que la bougie caractérise la fuite du temps, le caractère éphémère de la vie. Mais nous pouvons aussi penser à la lumière divine. En effet, les vanités ont souvent une morale religieuse cachée derrière elles. On peut justifier cette remarque par le dossier effectué par le « club de philo » du lycée de Sèvres.

J’ai pris ici deux exemples antinomiques pour expliquer la signification de la bougie dans la vanité.

Johannes van den Aveele, Vanitas stilleven met schedel en kandelaar, 1699, Amsterdam Museum

Johannes van den Aveele, Vanitas stilleven met schedel en kandelaar, 1699, Amsterdam Museum

Le premier de Johannes van den Aveele (1699) avec une bougie allumée sur le coté du tableau au coté d’un crâne éclairé très vivement par une lanterne dans laquelle se trouve un sablier. Ce tableau peut faire penser au coté religieux de la vanité, rappeler au spectateur que sa vie entière doit être consacré au christ et que son objectif ultime est d’aller au paradis.

Pieter Symonsz Potter, Vanitas stilleven, 1646, Rijksmuseum

Pieter Symonsz Potter, Vanitas stilleven, 1646, Rijksmuseum

Le second de Pieter Symonsz Potter (1646) avec un chandelier vide, qui insinue que la bougie est terminée et symbolise encore plus le coté morbide de la vie.

Ces exemple expriment finalement ce qu’on appelle par rapport à la vanité le memento mori (« rappelle-toi que tu vas mourir »).

Clémentine J.